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covid 19 : ET SI ON CONTRIBUAIT A LA MISE EN PLACE D'UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL PLUS SAIN?



Six mois après la déclaration officielle de la pandémie, et après une trêve estivale un peu surréaliste, où les voyages ont été limités, où les organisations ont reconduit de nouveaux modes de travail, dont le télétravail quand les activités le permettaient, où des décisions économiques et financières impactantes ont commencé à être prises, où en est-on et que fait-on avec l’espace de travail ?


Le virus fait maintenant partie du paysage, et sans vaccin disponible, et rien ne changera vraiment par rapport à ce qui a été mis en place avant un temps certain.


Les vacances n’ont pas effacé le stress, la fatigue et l’incertitude de l’avenir.

REAGIR à ce contexte anxiogène pourrait sembler un choix évident, mais ce pourrait être le bon moment aussi d’AGIR sur l’espace de travail sous l’angle santé !


Nous passons (ou passions) 80% de notre temps dans des espaces intérieurs (logements, bureaux, transport ou écoles) sans savoir que ceux-ci sont parfois jusqu’à 5 à 10 fois plus pollués que l’air extérieur.

Parce que l’air que l’on respire au bureau est souvent de moins bonne qualité que celle de l’extérieur, et parce que nous sommes en pleine crise sanitaire du Covid 19, se préoccuper de la santé de ses salariés, rendre l’environnement de travail physique plus sain, est une manière claire et directe d’envoyer un message fort aux salariés et de jouer pleinement son rôle d’employeur responsable du bien-être de l’ensemble des collaborateurs et de la qualité de l’air sur les sites mis à leur disposition


Quels sont les éléments qui contribuent à une mauvaise qualité d’air intérieur ?


On se préoccupe souvent plus de la qualité de l’air extérieur qu’intérieur, et pourtant, de nombreux polluants présents dans nos espaces fermés peuvent affecter notre santé.


· Les polluants chimiques

Il s’agit principalement des composés organiques volatils (COV), qui regroupent de nombreuses substances. Deux composés suscitent un intérêt particulier pour leurs effets sur la santé : le formaldéhyde et le benzène qui sont classés cancérogènes avérés par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer).


· Les particules fines ou PM (particulate matter) invisibles à l’œil nu, assimilables à de la « poussière »


· Les moisissures et les acariens


· Et enfin la ventilation et le taux d’humidité

Une ventilation, mal réglée ou insuffisante, favorise le maintien de ces particules dans l’air.

Un environnement trop humide permet le développement de micro-organismes, moisissures et champignons, dégrade les matériaux et le mobilier, et libère par là même des composés volatils parfois nocifs pour la santé des personnes, ce qui contribue à augmenter d’autant plus la pollution de l’air intérieur.

Saviez-vous que ?


Sans nous en rendre compte, nous vivons au milieu d’éléments susceptibles de fragiliser notre système immunitaire si nous n’y prenons pas garde.

https://airpur.co/qualite-de-l-air-interieur/sources-de-pollution-de-lair-interieur-bureau/

  • Le matériel informatique (ordinateurs, photocopieurs, imprimantes) est une source importante de particules fines, d’ozone et de COV (Composés Organiques Volatils).

  • Les produits d’entretien utilisés quotidiennement sont source de formaldéhyde et COV.

  • La climatisation et l’impossibilité parfois d’aération (fenêtres condamnées) ou une mauvaise ventilation, peuvent se traduire par un confinement trop important (taux de CO² élevé).

  • Les meubles, les solvants de peinture, les matériaux de construction entre autres peuvent contenir des COV.


Quelles sont les conséquences pour la santé ? (1)

Les impacts de ces particules sur la santé dépendent de leur taille.


Les plus grosses sont arrêtées au niveau du nez et de la gorge, pouvant entraîner des rhyno-pharyngites si elles contiennent des agents infectieux.

Les plus petites peuvent en revanche pénétrer dans les voies respiratoires, et les bronches. Elles sont susceptibles de contribuer au développement de pathologies respiratoires à court terme (allergies, asthmes…) ou long terme (cancer, maladie chronique des bronches…). Ces particules peuvent véhiculer des bactéries et des virus et favoriser la dissémination de maladies infectieuses.


Selon Christelle Nicolet, responsable du service Air intérieur chez Bureau Veritas Laboratoires, spécialiste des analyses d’air intérieur et d’émissions de matériaux : « Dans les pays industrialisés, entre 25% et 30% de la population est aujourd’hui allergique. Rien qu’en France, nous comptons 3,5 millions d’asthmatiques et 50.000 personnes souffrant d’insuffisances respiratoires graves. »


L’enjeu économique est considérable, estimé entre 10 et 40 milliards d’euros par an en France, selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, dont 1 milliard d’euros rien que pour le remboursement des médicaments antiasthmatiques ». (2)


Quelles sont les pistes pour mettre en place un environnement de travail de qualité ?


Même si nous n’avons pas suffisamment de recul pour établir un lien direct entre mauvaise ventilation et propagation du Covid 19, on comprend aisément qu’une mauvaise ventilation, une température trop basse ou trop chaude et un taux d’humidité trop élevé ou trop bas impactent négativement la santé et fragilise notre système immunitaire.


Sans révolutionner les bureaux ou leurs aménagements, une manière simple et rapide de mettre en place un environnement de qualité passe d’abord par l’évaluation de la qualité de l’air intérieur dans les bureaux avant la mise en place de mesures correctives si nécessaire. Et ce d’autant que l’on ne peut pas toujours ouvrir les fenêtres de nos bureaux pour aérer et faire rentrer de l’air frais.


Cette évaluation a pour effet de vous permettre de :

  • · Prendre soin de la santé des collaborateurs en mettant en place un environnement de qualité, limitant, autant que faire se peut, les risques de propagation d’agents infectieux et viraux.

  • · D’être responsable et de respecter la loi (Code du travail Article L.4121-1 et 2)

Elle impose l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs (document unique). Elle stipule aussi que “dans les locaux fermés où les travailleurs sont appelés à séjourner, l’air doit être renouvelé de façon à maintenir un état de pureté de l’atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs”.

  • · D’agir sur le bien-être, la qualité de vie au travail et l’engagement de vos collaborateurs.


Décréter la fin du confinement ne suffit pas à instaurer un climat de confiance, à faire revenir les salariés sur leur lieu habituel de travail. Face aux inquiétudes légitimes de chacun de devoir vivre avec ce virus sur une durée indéterminée, et aux incertitudes liées à la situation économique, réfléchir sur l’espace où l’on travaille sous l’angle de la qualité de l’environnement est une 1ère étape engagée pour gérer l’incertitude sanitaire et ne peut que rassurer les salariés.

Anne ROLLAND & Isabelle MAUGARD

(1) https://www.xpair.com/lexique/definition/qualite-air-interieur.htm


(2) https://lemag.bureauveritas.fr/air-interieur-pollue-plus-que-dans-la-rue/


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